Une invention britannique adaptée en France
Les zébras routiers tirent leur origine des « zebra crossings » britanniques, introduits en 1951. Ces passages piétons très visibles alternaient de larges bandes noires et blanches, inspirant leur nom de « passage zébré ». Ils ont progressivement remplacé les anciens passages cloutés, jugés moins sécurisants.
La France adopte à son tour ce type de marquage dans les années 1960, en privilégiant les bandes blanches uniquement, plus adaptées à ses normes de signalisation (lien : https://www.zerotracas.mma/news/992223/quand-est-apparu-le-premier-passage-pieton.htm).
Mais très vite, le marquage zébré change de fonction : dès les années 1970-1980, il cesse d’être réservé aux piétons. Il est utilisé pour délimiter des zones interdites à la circulation ou au stationnement, notamment sur autoroute, dans les carrefours complexes ou aux abords de zones accidentogènes.
À quoi servent les zébras sur nos routes ?
Les zébras matérialisent des zones à ne pas franchir, ni occuper, que ce soit pour rouler, s’arrêter ou stationner. Leur rôle principal est de fluidifier le trafic, prévenir les collisions et protéger les usagers les plus exposés. On les trouve notamment :
- aux rétrécissements de voies, pour signaler la réduction de la chaussée ;
- aux entrées et sorties d’autoroute, pour séparer les flux et éviter les croisements dangereux ;
- sur les parkings, en bordure des places réservées aux personnes à mobilité réduite, afin de garantir leur accessibilité ;
- aux arrêts de bus réservés aux véhicules de transport en commun (souvent peints en jaune) ;
- dans les carrefours complexes ou dangereux, pour interdire les changements de voie risqués.
Ces marquages hachurés attirent immédiatement l’attention du conducteur, qui sait qu’il doit éviter de les franchir ou de s’y arrêter.
Même s’ils ne constituent pas un obstacle physique, les zébras ont une valeur légale stricte. Ils sont considérés comme un marquage au sol réglementaire, au même titre que les lignes continues ou les pictogrammes.
L’article R.412-25 du Code de la route précise qu’il est interdit de franchir, de s’arrêter ou de stationner sur une zone délimitée par un marquage au sol interdisant l’accès. Toute infraction est passible d’une contravention de 2e classe.