Une étude en conditions réelles de conduite
Dans le cadre de cette étude scientifique, 25 volontaires, en bonne santé et dormant en moyenne 7 à 8 heures par nuit, ont été suivis pendant 2 semaines. Après 13 nuits normales de sommeil, ils n’ont dormi que 4 heures environ la 14e nuit.
Ils ont ensuite été placés devant un simulateur de conduite sur autoroute pendant 40 min (l’équivalent de 2h30 de conduite en situation réelle en termes de concentration) et ont été soumis à des tests pour évaluer leur temps de réaction.
Une augmentation nette des accidents en cas de nuit écourtée
L'étude démontre clairement qu'écourter sa nuit de sommeil la veille du départ en vacances est un vrai danger sur la route.
Ainsi, parmi les participants, 24 % ont été impliqués dans un accident après avoir été privé de sommeil. Parmi les accidentés, 67 % avaient précédemment montré des pertes de vigilance (augmentation des clignements des yeux, lenteur au test de réaction…).
Au global, une nuit de sommeil très réduite multiplie par 6 le risque d'accident au volant.
Des causes multifactorielles
Les causes de la somnolence au volant sont multiples. En plus de la dette de sommeil due à la réduction du temps de sommeil habituel afin de partir plus tôt ou de préparer leur véhicule, l'environnement du véhicule (température, lumière, bruit) et une alimentation inadaptée (repas copieux, gras et sucrés) sont des facteurs aggravants de somnolence.
En 2022, la somnolence au volant était la deuxième cause de mortalité sur autoroute.
* Étude de l’association Assurance Prévention menée d’avril à juin 2023 sous le contrôle du professeur Patrick Lévy et du docteur Maxime Elbaz. Les tests ont été effectués en situation réelle de conduite sur autoroute à l’aide d’un simulateur homologué, auprès de 25 sujets sains et bons dormeurs.