La route Zérotracas
02 octobre 2024
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81 % des motards inquiets du comportement des autres usagers

Alors que les deux-roues motorisés (2RM) représentent 22 % des décès sur les routes en 2023, la Fondation Vinci Autoroutes et 2-roues Lab’ publient les résultats d’une enquête sur les conducteurs de deux-roues motorisés, leur perception des dangers et leurs comportements sur la route*.

Un sentiment de danger causé par les autres usagers de la route

Selon l’étude, 81 % des conducteurs de deux-roues motorisés sont inquiets du comportement des autres usagers de la route. Autres facteurs d’inquiétude : la difficulté des autres conducteurs à les voir (49 %) et les conditions météorologiques (36 %). Cette perception du danger se justifie puisque 62 % des conducteurs déclarent avoir déjà eu ou failli avoir un accident à cause de la manœuvre dangereuse d'un automobiliste ou d'un poids-lourd.

Selon les conducteurs de 2RM, les accidents mortels causés par un tier sont principalement dus à l’inattention des autres conducteurs, notamment en ville (71 %) ainsi qu’à la somnolence (40 % sur autoroute) et à la vitesse excessive (56 % en campagne). Ce dernier facteur est le premier cité en ce qui concerne les accidents mortels sans tiers (75 % en campagne).

Des comportements à risque reconnus par les deux-roues motorisés

Près de 99 % des conducteurs de 2RM interrogés admettent dépasser occasionnellement les limitations de vitesse et 84 % ne respectent pas toujours les distances de sécurité. Certains n’hésitent pas à franchir des lignes continues (73 %) ou à doubler par la droite (45 %), 2 pratiques dangereuses et interdites sur la route.

Les conducteurs de 2RM sont également concernés par les distracteurs : 37 % disent téléphoner en conduisant via Bluetooth et 21 % configurent leur GPS en roulant. Des pratiques qui augmentent les risques d'accidents : 14 % déclarent avoir déjà été impliqués ou presque dans un accident lié à l’usage d’un téléphone.

La consommation de substances psychoactives touche également les motards : 11 % déclarent avoir déjà pris le guidon en ayant dépassé la limite légale d’alcool, et 8 % sous l’influence de médicaments affectant leur vigilance.

Le manque de sommeil est également un facteur de risque sous-estimé : 29 % reconnaissent avoir déjà conduit alors qu’ils se sentaient très fatigués. Cette négligence est d’autant plus inquiétante que 23 % des conducteurs ont déjà frôlé l'accident à cause de l’endormissement.

Des motards bien équipés

Point positif, 98 % des conducteurs de 2RM portent systématiquement des gants, et 91 % roulent avec un équipement adapté. En présence d'un passager, leur vigilance semble renforcée : 83 % réduisent leur vitesse, et 70 % augmentent la fréquence de leurs pauses lors des longs trajets.

Cependant, des lacunes persistent concernant les règles spécifiques de sécurité sur autoroute. Par exemple, 31 % des conducteurs de 2RM ne connaissent pas la règle du corridor de sécurité, et parmi ceux qui la connaissent, seulement la moitié la respecte systématiquement.



* Étude menée sur un échantillon de 1 963 conducteurs de deux-roues motorisés entre le 16 mai et le 29 juillet 2024.
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