Une feuille de route ambitieuse
En 2024, 3 432 personnes ont perdu la vie sur les routes françaises. Si ce chiffre est bien inférieur aux plus de 16 000 décès recensés en 1972, il marque un palier préoccupant, stable depuis plus de 10 ans. L’un des enjeux du mandat est donc de prendre des mesures nouvelles pour répondre aux évolutions rapides de la route et des mobilités.
Face à la diversification des modes de déplacement (voitures, vélos, trottinettes, piétons, transports en commun), un autre objectif est de favoriser un partage plus apaisé de la route, alors que les incivilités et tensions entre usagers sont de plus en plus fréquentes.
Un Conseil renouvelé et élargi
La nouvelle composition du CNSR se distingue par un renouvellement important : plus d’1 membre sur 2 est nouveau. Ce mandat s’ouvre aussi sur plus de diversité :
- Les collectivités territoriales sont mieux représentées, avec notamment 6 sièges réservés aux communes, qu’elles soient urbaines, rurales ou intercommunales.
- Une ouverture à l’international est assurée par l’intégration de personnalités issues d’institutions européennes et des Nations unies.
- La voix des victimes est davantage prise en compte, avec l’arrivée de l’association France Victimes, aux côtés de l’UNAFTC, et un renouvellement du collège médical, notamment avec le Collège de médecine générale.
Les usagers vulnérables bénéficient d’une meilleure représentation :
- les cyclistes, avec la Fédération française de cyclisme, en complément de la FUB ;
- les motards, via la Fédération française des motards en colère ;
- les piétons, représentés par 60 Millions de piétons et Rue de l’Avenir.
La mobilité des seniors gagne aussi en visibilité, avec l’entrée de l’association Old’Up et d’1 médecin gériatre dans le collège des personnalités qualifiées.
De nouvelles priorités pour un mandat décisif
Parmi les priorités, l’éducation routière : adapter l’apprentissage de la conduite aux jeunes générations et l’inscrire dans une logique de formation continue tout au long de la vie.
L’amélioration des comportements et du partage de la route est également un axe fort, alors que les besoins de cohabitation s’intensifient en ville comme à la campagne.
Autre dossier clé : l’adaptation des infrastructures aux mobilités actuelles en repensant la voirie, les espaces partagés et la signalisation.
Enfin, le Conseil souhaite associer davantage les citoyens à cette dynamique. Commune, famille, école, entreprise, club de sport : tous sont vus comme des relais essentiels pour faire progresser une culture commune de la sécurité. D’autres chantiers feront également l’objet de travaux spécifiques : meilleure prise en charge des victimes, enjeux du vieillissement et intégration des innovations technologiques.
3 commissions thématiques seront mises en place d’ici le 14 juillet pour lancer cette nouvelle dynamique.