Le GPS, un outil incontournable mais imparfait
Le GPS repose sur un principe simple : un ensemble de satellites, appelé constellation, émet des signaux captés par les récepteurs au sol, qui calculent la position du véhicule. Une technologie développée aux États-Unis, qui a vite été adoptée à l’internationale.
Ces systèmes sont désormais utilisés partout : guidage automobile, aviation, navigation maritime, agriculture de précision, mais aussi pour des services essentiels comme les secours ou la logistique. Mais le GPS n’est pas infaillible :
- en zone urbaine dense, les immeubles perturbent le signal, qui dévie la localisation.
- Dans un tunnel ou en forêt, le signal peut complètement disparaître.
- Enfin, la précision reste limitée : généralement entre 10 et 30 mètres.
PEnG : l’intelligence artificielle comme copilote
Pour corriger ces limites, des chercheurs ont mis au point une technologie baptisée PEnG (Precise Positioning with Street View). Le principe est simple : combiner les données satellites avec des images de rues, comme celles de Google Street View ou de bases publiques.
Le concept est un parfait mimétisme d’une personne perdue : regarder autour de soi et trouver des marqueurs visibles pour se repérer. Ici, une caméra embarquée dans le véhicule capte l’environnement, et l’intelligence artificielle compare ces images avec les bases disponibles. L’IA corrige la position en fonction des différentes données et apporte une précision bien supérieure au seul GPS.
Les premiers tests sont prometteurs : l’erreur moyenne est passée de 734 mètres à seulement 22 mètres dans des zones urbaines complexes. Autre atout : le code de PEnG est open source, donc accessible aux chercheurs et développeurs, permettant d’accélérer son déploiement, notamment dans le domaine des véhicules autonomes.
Les alternatives au GPS : entre recherche et futur
Si le GPS domine aujourd’hui, plusieurs pistes technologiques laissent entrevoir un futur plus diversifié. Certaines reposent sur des innovations déjà testées, d’autres relèvent encore de la recherche expérimentale.
On peut citer par exemple les solutions combinant capteurs internes et intelligence artificielle, capables de recalculer la position d’un véhicule grâce aux mouvements enregistrés par ses capteurs, même sans connexion aux satellites.
Plus futuriste encore, la navigation quantique utilisant des particules atomiques, ou l’utilisation des rayons cosmiques promettent une autonomie totale avec une géolocalisation possible même dans des environnements aujourd’hui inaccessibles. Demain, se perdre pourrait bien devenir impossible !