Des interventions indispensables, mais risquées
Rouler à vive allure, franchir des feux rouges ou se faufiler dans une circulation dense fait partie du quotidien des conducteurs de véhicules d’urgence. Ces pratiques sont nécessaires, mais elles augmentent leur exposition au danger.
Chez les sapeurs-pompiers par exemple, la route est la première cause de décès en service, devant même les incendies. Une étude de Relyens estime que 5 à 8 % des accidents des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires ont lieu sur la route.
La réglementation et les bons réflexes pour les automobilistes
Tout conducteur doit faciliter le passage des véhicules prioritaires en mission, identifiables par leur gyrophare et leur sirène. Ne pas s’écarter constitue une infraction d’après l’article R415‑12 du Code de la route.
Concrètement, que faire ?
- Anticiper : restez attentif aux signaux sonores et lumineux.
- Faciliter le passage : serrez à droite ou immobilisez-vous si nécessaire.
- Éviter les comportements dangereux : ne suivez jamais un véhicule prioritaire pour « gagner du temps » dans les embouteillages.
- Garder son calme : même dans un bouchon, un geste hésitant peut coûter de précieuses secondes aux secours.
Le corridor de sécurité, une protection vitale
Lorsqu’un véhicule d’intervention est arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence ou une voie, la règle est connue, et même inscrite dans la loi du 17 septembre 2018 : ralentir et changer de voie pour créer un corridor de sécurité.
Les chiffres rappellent l’importance de ce dispositif : sur le seul réseau Vinci Autoroutes, 24 fourgons d’intervention ont déjà été percutés depuis le début de l’année 2025. Ces collisions, parfois mortelles, soulignent combien il est vital de respecter la règle : le corridor sauve la vie de ceux qui assurent notre sécurité sur la route.
