1. « Boire un café ou manger un plat copieux fait baisser l’alcoolémie »

C’est faux. Rien ne fait baisser le taux d’alcool dans le sang, si ce n’est le temps. Boire un café serré, prendre une douche froide, faire du sport ou manger avant de reprendre le volant n’a aucun effet sur l’alcoolémie. Seul l’organisme élimine l’alcool à son rythme, en moyenne 0,10 à 0,15 g/l par heure. En attendant, la vigilance et les réflexes sont altérés.

2. « Conduire en tongs ou pieds nus, ce n’est pas dangereux »

En réalité, ce n’est pas interdit par le Code de la route, mais fortement déconseillé. Les tongs ou la conduite pieds nus réduisent l’adhérence sur les pédales et augmentent le risque de dérapage du pied en cas d’urgence. En cas d’accident, l’assureur ou les forces de l’ordre peuvent considérer cela comme un manquement de sécurité, avec des conséquences sur la responsabilité. Des chaussures fermées et adaptées restent indispensables pour une conduite sûre.

3. « Je peux répondre à un SMS à l’arrêt au feu rouge »

Même à l’arrêt, moteur allumé, le téléphone tenu en main est interdit. Le Code de la route (article R412-6-1) considère cela comme une infraction, sanctionnée par 135 € d’amende et un retrait de 3 points. Le danger est bien réel : détourner son attention, même quelques secondes, augmente considérablement le risque d’accrochage ou de non-redémarrage au bon moment, ce qui peut créer des situations dangereuses.

4. « Rouler légèrement au-dessus de la limite, ce n’est pas grave »

Chaque kilomètre/heure supplémentaire accroît le risque d’accident. Selon l’ONISR, l’excès de vitesse, même minime, reste l’un des principaux facteurs d’accidents mortels en France. Rien qu’1 km/h de vitesse en plus de la limite autorisée équivaut à plus de 4% de mortalité sur les routes. Pour rappel, à 90 km/h, une voiture parcourt 25 mètres en une seconde : une distance critique si un obstacle survient.

5. « À la campagne ou la nuit, je peux relâcher ma vigilance : il y a moins de monde »

C’est tout le contraire. Les routes hors agglomération sont les plus meurtrières : en 2024, elles concentraient près de 60 % des tués. La nuit, la visibilité est réduite (les feux de croisement n’éclairent qu’à 30 mètres) et la fatigue accentue les risques. Même si la circulation semble plus faible, ces contextes demandent au contraire une attention renforcée.