La route Zérotracas
10 décembre 2025
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Partage de la route : 95 % des usagers craignent le comportement des autres

La 5e édition du Baromètre européen Ipsos / Fondation Vinci Autoroutes révèle que si la quasi-totalité des usagers craint le comportement à risque des autres, beaucoup contribuent eux-mêmes à un climat de tension par leurs pratiques quotidiennes. Les résultats mettent en évidence plusieurs situations où les comportements individuels fragilisent le partage de la route.

Des espaces dédiés régulièrement détournés de leur usage

Les zones réservées aux usagers vulnérables sont souvent utilisés de manière inadaptée. C’est le cas pour les trottoirs. 76 % des conducteurs de deux-roues motorisés indiquent y stationner et 33 % y circuler, tout comme 60 % des cyclistes réguliers.

Des pratiques qui entravent la mobilité et augmentent les risques d’accident. 79 % des piétons déclarent ainsi avoir déjà été frôlés par un vélo ou un EDPM lorsqu’ils circulaient sur le trottoir.

Les pistes cyclables sont aussi concernées. 39 % des deux-roues motorisés les empruntent, tandis que 10 % des automobilistes les utilisent pour s'arrêter ou stationner. Par ailleurs, 61 % des conducteurs de deux-roues motorisés et 29 % des automobilistes empiètent sur le sas vélo aux feux rouges.

Une signalisation souvent ignorée

Les passages piétons concentrent de nombreuses infractions. 67 % des automobilistes passent au feu orange ou rouge, tandis que 40 % des cyclistes réguliers franchissent les feux rouges sans cédez-le-passage vélo.

Ces comportements exposent directement les piétons: 92 % déclarent avoir été confrontés à un automobiliste ne s'arrêtant pas pour les laisser passer alors qu'ils étaient engagés sur un passage protégé.

Pour autant, les piétons ne sont pas exempts de tout reproche. 70 % traversent malgré la présence d’un feu rouge et 76 % traversent en dehors des passages piéton alors qu’un aménagement dédié se trouve à moins de 50 mètres.

Des inattentions qui augmentent les risques

De nombreux comportements révèlent un manque d'attention aux autres usagers. Premier facteur d'inattention : le téléphone. 75 % des automobilistes l'utilisent au volant, tout comme 34 % des conducteurs de deux-roues motorisés et 27 % des cyclistes réguliers. 57 % des piétons l’utilisent en marchant, réduisant leur vigilance face aux dangers de la circulation.

D’autres attitudes témoignent d’une vigilance insuffisante. 34 % des automobilistes ouvrent leur portière sans vérifier l'arrivée d'un cycliste, tandis que 58 % ne mettent pas leur clignotant pour doubler ou changer de voie.
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