Une mobilisation collective de la profession agricole
Lancée par la FRSEA Bretagne, la campagne s’adresse aux jeunes en formation comme à leurs employeurs. Des étudiants en BTS agricole témoignent des dangers liés à l’évolution des engins : tracteurs toujours plus imposants, vitesses élevées, journées de travail très étendues.
Ces conditions favorisent une conduite en conditions parfois dégradées, avec une visibilité réduite et une fatigue accrue. À cela s’ajoutent des comportements à risque similaires à ceux observés dans les véhicules légers : usage du téléphone au volant, inattention, relâchement de la vigilance.
Apprentis et employeurs sont ainsi invités à partager leurs expériences afin de nourrir une prise de conscience collective.
Pour la première fois, l’ensemble de la profession agricole bretonne se mobilise sans distinction de filière ou de statut autour de cette thématique. La campagne s’inscrit dans le plan national de lutte contre les accidents du travail graves et mortels (2021-2025). Un enjeu majeur, alors que l’agriculture figure parmi les 3 secteurs les plus accidentogènes en France, aux côtés du BTP et du transport routier.
Des accidents rares mais particulièrement graves
En France, 267 accidents corporels impliquant un tracteur agricole ont été recensés en 2024, dont 50 mortels. Le taux de mortalité atteint ainsi 19 %, contre 6 % pour les autres véhicules.
Les 3/4 de ces accidents mortels surviennent entre mars et septembre, période de forte activité agricole. 2/3 des accidents se produisent sur les routes départementales et un tiers sur les voies communales. Fait marquant : 8 accidents mortels sur 10 ont lieu de jour, souvent en lien avec la fatigue accumulée lors de longues journées de travail.
