La route Zérotracas
30 novembre 1999
voiture 
pratique 

Le rôle des passagers.

L’avantage d’une voiture, c’est qu’on peut transporter des passagers. Mais ceux-là, qu’ils soient vos enfants, des amis ou des auto-stoppeurs, placent leur vie entre vos mains ; les deux qui sont posées sur le volant. Le rôle du conducteur est donc bien d’amener tout le monde à bon port. Mais les passagers ont aussi une partition à jouer. À l’heure où la France entière prend la route des vacances, Zérotracas.com a voulu se pencher sur le cas des personnes transportées.

Monter dans une voiture n’est pas un acte anodin, et ne doit jamais être considéré comme tel. Évidemment, le conducteur porte la responsabilité la plus grande et en cas d’accident, c’est lui qui devra répondre de ses actes. Mais ses passagers ne sont pas de simples valises ; à eux de faire en sorte que le pilote soit dans les meilleures conditions possibles pour mener sa tâche à bien en respectant les règles du savoir vivre.
Et à eux aussi de respecter les règles élémentaires de sécurité, d’abord en bouclant leur ceinture.

Passagers attachés.

Reste-il dans ce pays une personne de plus de 3 ans qui puisse ignorer que la ceinture de sécurité est, non seulement obligatoire à l’avant comme à l’arrière, mais surtout qu’elle sauve quantité de vies. Parmi les nombreux chiffres disponibles sur le sujet, citons celui-là : sur autoroute, 6 personnes tuées sur 10 ne portaient pas de ceinture.

Ainsi, le premier acte responsable d’un passager montant en voiture est de se sangler. Et le conducteur doit refuser de rouler tant que tous ses passagers n’ont pas bouclé leur ceinture. Rappelons que l’amende pour non-port de ceinture s’élève à 135 € (minorée à 90 € si elle est payée dans les 3 jours). La somme sera exigée  au contrevenant s’il est majeur ; pour un mineur, c’est le conducteur qui paiera (sans retrait de points).
Pour les enfants, on veillera à ce qu’ils soient attachés de façon correcte, c’est-à-dire à l’aide d’un siège adapté à leur âge et à leur taille.

Passagers bien élevés.

Un passager est d’abord une personne. On sera donc en droit d’en attendre les mêmes qualités, qu’elle soit assise dans votre salon ou à la place du mort. Ainsi, merci aux passagers de ne pas fumer si le conducteur ne fume pas et de ne pas avoir d’autres comportements gênants (fouiller dans la boîte à gants, ouvrir la fenêtre, changer la radio sans sollicitation…).
En revanche, le passager pourra soutenir le conducteur : lire la carte, passer la bouteille d’eau, ouvrir la boîte de gâteaux, répondre au téléphone et aux demandes des éventuels enfants, régler le chauffage ou l’auto-radio de façon concertée… Autant de petits gestes qui évitent au conducteur de lâcher la route des yeux et le volant des mains.
De même, et notamment lors de trajets de nuit, un bon passager évitera de s’endormir en ronflant pendant que l’autre conduit. Au contraire, il pourra, par sa conversation, aider le conducteur à lutter contre la fatigue et lui proposer, s’il est détenteur du permis, de le relayer.

Évidemment, le bon passager, qu’il soit devant ou derrière, ne troublera en aucune manière la conduite : pas de geste brusque ou déplacé, même pour faire une bonne blague ou tenter de séduire.

Pouvoir Passager

Mais le passager ne saurait être considéré que comme un simple assistant tenu à la discipline et au silence.
Il a aussi un rôle crucial à jouer dans la sécurité du trajet, notamment en cas de défaillance du conducteur. Par exemple, si ce dernier a abusé d’alcool, le passager interviendra pour lui interdire de prendre le volant. Il manifestera aussi son désaccord en cas de manquements aux règles de circulation ou de vitesse excessive. Il doit faire comprendre au conducteur que la voiture est un espace commun, où chacun doit vivre ensemble, en bonne intelligence avec les autres usagers de la route.
Donc, amis passagers, n’hésitez pas expliquer votre désaccord à un conducteur exalté, comme on en croise souvent en sortant de boîte. Au besoin, liguez-vous et faites un putch, mais ne laissez pas un conducteur saoul prendre le volant. Et s’il refuse vraiment de vous écouter, quittez le véhicule. Il faut mieux rentrer à pied que de mourir en voiture…

Le jeune passager.

Lors de trajets avec enfants, il est important d’anticiper la lassitude qui va rapidement transformer les chères têtes blondes en monstres insupportables. On prévoira donc des jeux, quelques victuailles, des boissons, fraîches si possible (surtout l’été s’il fait très chaud) et, pourquoi pas, un lecteur DVD embarqué ou un lecteur mp3 (avec casque).

Si le conducteur est accompagné d’un autre adulte, ce dernier règlera les inévitables différents qui ne manqueront pas d’agiter la banquette arrière. Si vous voyagez seul avec des enfants, soyez très prévoyant et briefez les petits sur leur part de responsabilité sur le bon déroulement du voyage : calme = sécurité.

Dans tous les cas, mais particulièrement avec des enfants, partez suffisamment tôt pour pouvoir ménager des arrêts réguliers sans bouleverser votre moyenne : 10 minutes minimums, toutes les deux heures au moins.
Dernière précision : les enfants de moins de 10 ans montent toujours à l‘arrière.

Le passager d’une moto.

Sur deux-roues, le passager, tout comme le pilote, fait partie de la machine et doit faire corps avec elle.
Si vous êtes motard, encore plus que si vous êtes en voiture, vous devrez avant tout rassurer votre passager et lui procurer un équipement correct : casque, bien sûr, mais aussi gants, chaussures lassées (jamais de moto en tong !!!), et vêtements suffisamment couvrant pour éviter de le transformer en pizza à la moindre chute.
Vous éviterez, sauf en cas d’urgence, de prendre pour passager un enfant de moins de 10-12 ans derrière vous.

Si votre passager est novice, vous devrez aussi expliquer quelques règles fondamentales afin de profiter du trajet en toute sécurité.
Sur une moto, le passager doit s’asseoir au plus près du pilote, et suivre ses mouvements, notamment lors des virages : quand la moto penche à droite pour tourner, il ne faut surtout pas chercher à aller vers la gauche. Il devra éviter, toujours, mais particulièrement dans ces moments-là, le moindre geste brusque qui pourrait déstabiliser la moto. Enfin, lors d’un arrêt, il gardera ses bottes sur les cale-pieds, et ne les posera pas à terre.

Conclusion : du bon sens et du respect.

Les quelques règles que nous venons d’énoncer ne réinventent pas le monde. Elles ne sont que les filles du bon sens et de la sagesse la plus élémentaire.
L’intérêt de toutes et de tous est de les respecter, puisqu’il s’agit justement de se respecter mutuellement.
D’ailleurs, il appartient au conducteur de prendre en compte ses passagers, de ne pas chercher à les effrayer par sa conduite, de savoir s’arrêter à la demande et d’écouter leur éventuelle phobie de la route.
Moyennant quoi, vous multipliez vos chances de faire un agréable voyage.

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