La route Zérotracas
30 novembre 1999
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pratique 

Les bons gestes avant de rouler.

On imagine votre tête à la lecture du titre… Eh oui, on va encore vous rabâcher ce que tout automobiliste devrait faire avant de prendre la route. Et pourtant, par manque de temps, flemme ou méconnaissance de ces gestes simples qui peuvent éviter bien des ennuis, rares sont ceux qui les font. Contre les deux premières excuses, on ne peut pas grand-chose, si ce n’est vous inviter à faire un effort et à consacrer 5 minutes par mois à votre sécurité. En revanche, pour apprendre à bien faire, y compris changer une roue, Zérotracas.com vous rappelle l’essentiel.

Mettez la pression sur l’état des pneus.

Votre vie en voiture tient en grande partie à 4 boudins de gomme qui assurent la liaison au sol. Pour qu’elle soit optimale, vous devez vous assurer du bon état et du gonflage correct des pneumatiques.

Pour l’état, faites de tour des 4 pneus et observer les sculptures : il doit en rester au mois deux millimètres au dessus de la bande de roulement, la partie lisse du pneu. Sur cette bande, tous les 20 centimètres environ, vous devez apercevoir une petite bosse : le témoin d’usure. S’il effleure, il est temps de changer de pneu, et sans attendre ! Un pneu lisse, particulièrement sur toute mouillée, va vite partir en glissade. Profitez de cette inspection pour ôter les gravillons coincés dans les sculptures, et pour regarder si les flancs du pneu ne sont pas abîmés.
Une fois par mois, au moins, et avant chaque grand voyage, il est impératif de vérifier la pression des pneus, car ils se dégonflent naturellement. La pression recommandée est souvent indiquée sur ou autour de la portière conducteur, parfois sur la trappe d’essence, et toujours sur le manuel d’utilisation du véhicule que vous devez conserver dans la boîte à gant. Attention, celle des pneus avant et arrière peut varier, et il faut ajouter entre 0,1 et 0,3 bar (l’unité de pression) si votre voiture est en pleine charge.


La pression se vérifie toujours à froid (en ayant roulé moins de 5 km) car l’échauffement fausse les mesures. Évitez d’ailleurs de dégonfler un pneu chaud.
Dans la station-service, vérifiez la pression des 4 pneus, et prenez garde de ne pas perdre les bouchons de valve qui participent à l’étanchéité. Placez l’embout du gonfleur sur la valve, en l’ajustant pour que l’air ne s’échappe pas et, en suivant l’aiguille, mettez (ou enlevez) la quantité d’air nécessaire.

Avant de repartir, n’oubliez pas que votre voiture possède 5 pneus ! Une roue de secours à plat, c’est la panique assurée en cas de crevaison. Alors, on la contrôle aussi.


Mettez votre voiture à niveau.

Pour avancer, une voiture a besoin de carburant, bien sûr, mais aussi d’huile et d’eau, ou plus exactement de liquide de refroidissement (sauf pour les voitures refroidies par l’air).

L’huile facilite les mouvements des pièces mécaniques.  Sans huile et avec la chaleur, elles s’abîment irrémédiablement et peuvent fondre : c’est le « serrage moteur », qui nécessite son remplacement. Les voitures modernes possèdent un contrôle automatique de l’huile et une alerte lumineuse, symbolisée par une burette. Si ce voyant s’allume alors que vous roulez, arrêtez vous immédiatement. Ces indicateurs ne vous dispensent pas de contrôler régulièrement le niveau manuellement, avec la jauge : on la sort, on l’essuie, on la replonge, on regarde si l’huile arrive entre les deux repères mini-maxi et on complète avec la bonne huile au besoin. Il n’est pas toujours facile de trouver la jauge et le bouchon de remplissage d’huile, même si elles sont indiquée par le symbole de la burette. On a même parfois l’impression que les constructeurs déploient des trésors d’inventivité pour rendre les moteurs inaccessibles. Alors reportez vous au manuel d’utilisation pour localiser ces éléments.


Idem pour le liquide de refroidissement, qui évite la surchauffe du moteur. Vérifiez le niveau TOUJOURS À FROID ! Si, lorsque vous roulez les témoins s’affolent (aiguille de température qui monte ou voyant rouge avec un thermomètre qui s’allume), attendez que le moteur refroidisse (une heure au moins) avant d’ouvrir le bouchon. Ça vous laissera le temps de le trouver. Dévissez le très lentement pour que la pression éventuelle s’échappe. S’il manque du liquide et que vous n’en avez pas dans le coffre, vous pouvez ajouter de l’eau pour rouler jusqu’au prochain garage. Le mécano devra vidanger le circuit, mais c’est plus simple que de changer le moteur.

Tant que vous y êtes, contrôlez les niveaux des freins, de l’assistance de direction, du lave-glace et celui de tous les fluides de l’auto. Tous possèdent des repères mini-maxi. Vous pouvez vous-même remplir le lave-glace, avec un liquide approprié en vente dans les stations-service. Pour le reste, à moins d’être un bricoleur avisé (vous pouvez alors arrêter immédiatement la lecture de cet article), mieux vaut consulter un spécialiste.

 

Bien voir et être bien vu.

« Au volant, la vue, c’est la vie », disait une ancienne publicité et c’est toujours vrai. Sauf qu’aujourd’hui, il est souvent difficile d’intervenir sur une voiture. Pour changer une ampoule de phare, il est parfois nécessaire de démonter le pare-choc ! Mais vous devez néanmoins vérifier que l’éclairage fonctionne et posséder des ampoules rechange. Il est plus simple d’opérer ces contrôles à deux ; si vous êtes seul, faites les devant une vitrine.

Commençons par les phares : à l’avant, feux de position (veilleuses), de croisement (codes), de route (pleins phares) et éventuellement « de brouillard ». À l’arrière, feux de position, de brouillard, et les trois  feux-stop  (un de chaque côté et un sur la lunette arrière) qui ne s’allument que lorsqu’on freine. D’où l’intérêt d’être deux.


Vérifiez enfin les clignotants : deux à l’avant, deux à l’arrière et deux sur le côté. Si vous trouvez une ampoule défectueuse, plongez vous dans le manuel pour voir comment la changer. Mais on vous rappelle que cet exercice n’est pas toujours aussi simple qu’il n’y paraît. Alors n’hésitez pas à aller faire un saut au garage.

De la même manière, changer un essuie-glace n’est pas toujours évident. Il faut toutefois le faire une fois par an et dès que le balayage n’est pas parfait. Regardez aussi si le caoutchouc n’est pas coupé à l’une ou l’autre des extrémités.

 

La galère de la crevaison.

Quel que soit le moment où la crevaison arrive, c’est toujours au mauvais moment. Une fois cette règle de base posée, voyons comment se sortir de ce mauvais pas en anticipant. Car avoir tout le matériel nécessaire au changement de roue sous la main, c’est déjà la moitié du problème résolu.

Chez vous, tranquillement, faites le tour, manuel d’utilisation à la main. Regardez où se trouvent la roue de secours, le cric, la manivelle, ainsi que la façon dont on les sort de leur emplacement. Ensuite, complétez ce matériel de base : gants, lampe de poche, gilet et triangle réfléchissants pour sécuriser l’intervention. N’hésitez pas à investir dans une croix (moins de 10 euros chez n’importe quel équipementier) qui facilitera le desserrage des boulons. Enfin, pensez à la clé spéciale si vos boulons sont munis d’antivol.

Si vous avez le courage et que vous ne l’avez jamais fait, testez-vous au changement de roue. Le jour où vous serez victime d’une vraie crevaison, vous ne regretterez pas cet entraînement.

Sur un terrain le plus plat possible, commencez par serrer le frein à main et à enclencher une vitesse, puis desserrer les boulons très légèrement. Mettez le cric en place, sur le point fort de la caisse (voir le manuel) et levez la voiture. Lorsque la roue ne touche plus le sol, ôtez les boulons et sortez la roue. Prenez la roue de secours par la jante (merci les gants) et enclenchez la sur les quatre tiges filetées. Remettez les boulons en place et serrez sans forcer. Si vous avez perdu les boulons (si, si, ça arrive), prenez en un sur les trois autres roues et roulez doucement jusqu’à un garage.
Redescendez la voiture, serrez les boulons à fond avec la croix et rangez tout le matériel en vrac dans le coffre. Il faudra le ressortir pour la réparation.




Si la crevaison se produit dans un endroit dangereux, pentu, ou que la réparation est délicate, le mieux est d’utiliser une bombe anti-crevaison. Prenez soin d’en avoir toujours une dans votre voiture pour réparer en urgence un pneu crevé.  Vous pourrez ainsi rouler jusqu’à un garage, mais certainement pas continuer votre route. Cette réparation n’est que provisoire.

Conclusion.

Nous ne sommes pas tous des mécaniciens, et heureusement les garagistes existent ! Toutefois, il est important pour sa sécurité et la bonne santé de sa voiture, de connaître ces quelques gestes simples. N’hésitez pas à relire l’article si vous n’avez pas tout compris !

 

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