La route Zérotracas
08 janvier 2024
Conduire quand ça glisse
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Conduire quand ça glisse

Quand on se retrouve coincé sous un beau manteau blanc, il y a deux ou trois choses à savoir, à faire et à ne pas faire pour garder la route. C’est ce que Zérotracas.mma vous décrit ici.

Démarrer en sécurité

En vous garant par temps très froid, attention à ne pas serrer votre frein à main. Le froid pourrait le bloquer, rendant les roues arrière inopérantes.

Avant de prendre la route, commencez par déneiger votre voiture pour y voir clair (pare-brise, retroviseurs, etc.), sans oublier les phares pour que les autres vous voient.

Démarrez le moteur en étant attentif aux éventuels signes de faiblesse de la batterie. Si elle vous semble défaillante, n’insistez pas trop. Un bon moyen de vérifier son état est d’allumer les phares avant d’enclencher le démarreur. Si la lumière baisse beaucoup, c’est que la batterie est fatiguée. A changer donc. Dans le meilleur des cas, le moteur tourne. Inutile d’attendre qu’il chauffe, ça se fera dans le mouvement.

Attendez que la voie soit dégagée pour enclencher la première, et rapidement la seconde. Si vous devez sortir d’un stationnement, glissez un vieux paillasson sous une de vos roues motrices. Ça vous permettra de partir plus facilement.

Vous voilà sur la route. S’il n’y a toujours personne, faites un test d’adhérence en freinant. Ouh ! ça glisse effectivement ! Vous êtes prévenu. Si vos pneus sont usés (50%), inutile d’aller plus loin. Garez vous sagement et rentrez à pied. Avec des pneus en bon état, vous pouvez continuer, si vous vous en sentez capable.

Rouler avec prudence

Roulez tranquillement, à vitesse lente (10-15 km/h) et constante, en laissant une grande distance de sécurité. En effet, sur une route enneigée, les distances de freinage peuvent être multipliées par 4. 

Évitez tout mouvement brusque : adoptez une conduite souple, sans à-coup. Si vous devez ralentir, lâchez l’accélérateur, et freinez avec délicatesse. Si vous sentez que « ça part », lâchez le frein et tentez, en douceur, de maintenir le cap en vous éloignant d’un éventuel obstacle.

Dans une montée et dans la mesure du possible, ne vous arrêtez pas. Si c’est fait, pour redémarrer en côte, le paillasson glissé sous une roue motrice vous sera encore d’une grande utilité.

Sur une route enneigée, vous pouvez croiser des engins de déneigement. Sachez qu'il est strictement interdit de les dépasser. En les doublant, vous roulerez sur une chaussée non-traitée et augmentez le risque de perdre le contrôle de votre véhicule. À choisir, roulez plutôt dans les traces de ces engins, à bonne distance tout de même, pour ne pas endommager votre carrosserie.

Attention aux glissades !

Si vous n’avez pu éviter la glissade, ne paniquez pas. Lâchez le frein et laissez faire. Le contrebraquage ne va pas servir à grand chose. Débrayez pour que les roues tournent à la même vitesse, et essayez de les placer dans le sens du dérapage en espérant qu’elles retrouvent de l’adhérence. Si c’est le cas, repassez la seconde, et lâchez délicatement l’embrayage pour reprendre les commandes, sans grand coup de volant.

Si vraiment la voiture se place à 45° par rapport à la route, appuyez sur la pédale de frein. Les roues vont se bloquer, et la voiture partir en tête-à-queue, mais en restant sur sa trajectoire (ça s’explique par la force d’inertie).  Elle va s’arrêter rapidement si vous ne roulez pas trop vite, et c’est la moins pire des solutions. Une fois stoppé, vous pourrez repartir calmement, plus fort de la triste expérience que vous aurez vécu.

Pour éviter ces dérapages, regardez toujours où vous voulez aller, et jamais où vous craignez d’aller. Et s’il faut choisir entre deux maux, préférez le fossé au poteau ou aux autres véhicules.

Neige et verglas

Il y a plusieurs types de neige et chacune a ses inconvénients :
  • La neige sèche, poudreuse chérie des skieurs, tombe en voletant mais peut s’accrocher longtemps sur la route s’il fait froid, et former des congères, toujours dangereuses.
  • La neige humide, plus lourde, a une chute plus franche. Elle se tasse rapidement sur la route, et le trafic peut y creuser des ornières. Un coup de gel là-dessus et vous n’avez pas fini de patiner.
  • La neige mouillée, elle, est proche de la pluie. Elle est vite éliminée par le trafic, sauf si le sol est très froid. Là, elle se transforme en un redoutable tapis de glace.

Le verglas est le pire ennemi de l’automobiliste. Que ce soient des pluies verglaçantes dues au sol froid, ou l’étonnant phénomène de la surfusion (la pluie tombe alors que la température est inférieure à zéro ; au moindre choc, l’eau gèle), il faut s’arrêter.

Le verglas est rarement uniforme. Il s’agit souvent de plaques brillantes, pailletées, assez repérables si on y prête attention. Sachez que les plaques de verglas se forment principalement dans les endroits abrités du vent (sous les ponts, dans les sous-bois, etc.), où l’air ne peut chasser l’humidité. Il se forme entre +2 et –2°. 

Hormis les pneus à crampons qui sont de quelque efficacité, tous les autres équipements (pneus neige, chaînes) ne peuvent pas lutter contre le verglas. La meilleure des solutions demeure donc la vigilance.

Savoir quand ne pas prendre la route

Ces conditions extrêmes ne surviennent que quelques jours par an et il faut savoir s’adapter. Alors, si le sol est trop glissant, renoncez à la voiture. Rentrez à pied, prenez les transports ou au besoin, dormez sur place. Vos collègues ont sans doute un canapé susceptible de vous accueillir, et une nuit d’hôtel coûte beaucoup moins cher qu’un accident de voiture.

Dernier mot pour les motards : ce conseil à l’attention des automobilistes est, pour vous, un impératif. Il est IMPOSSIBLE de conduire un deux-roues sur la neige.
 
 
 
 
 
 
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