La route Zérotracas
06 janvier 2021
Conduire quand ça glisse
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Conduire quand ça glisse

Quand on se retrouve coincé sous un beau manteau blanc, il y a deux ou trois choses à savoir, à faire et à ne pas faire pour garder la route. C’est ce que Zérotracas.mma vous décrit ici.
Démarrer

Vous aurez eu, en vous garant, la prudence ne pas serrer votre frein à main, que le froid aurait pu bloquer, rendant les roues arrière inopérantes.
Commencez donc par déneiger votre voiture pour y voir clair, sans oublier les phares pour que les autres vous voient. Démarrez le moteur en étant attentif aux éventuels signes de faiblesse de la batterie. Si elle vous semble défaillante, n’insistez pas trop. Un bon moyen de vérifier son état est d’allumer les phares avant d’enclencher le démarreur. Si la lumière baisse beaucoup, c’est que la batterie est fatiguée. A changer donc. Bon. Dans le meilleur des cas, le moteur tourne. Inutile d’attendre qu’il chauffe, ça se fera dans le mouvement.

Attendez que la voie soit dégagée pour enclencher la première, et rapidement la seconde. Si vous devez sortir d’un stationnement, glissez un vieux paillasson sous une de vos roues motrices. Ça vous permettra de partir.

Vous voilà sur la route. S’il n’y a toujours personne, faites un test d’adhérence en freinant. Ouh ! ça glisse effectivement ! Vous êtes prévenu. Si vos pneus sont usés (50%), inutile d’aller plus loin. Garez vous sagement et rentrez à pied. Avec des pneus en bon état, vous pouvez continuer, si vous vous en sentez capable.
 
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Rouler

Bien. Repartez donc tranquillement, à vitesse lente (10-15 km/h) et constante, en laissant une grande distance de sécurité.
Évitez tout mouvement brusque. Adoptez une conduite souple, sans à-coup. Si vous devez ralentir, lâcher l’accélérateur, et freinez avec délicatesse. Si vous sentez que « ça part », lâchez le frein et tentez, en douceur, de maintenir le cap en vous éloignant d’un éventuel obstacle.

Dans une montée et dans la mesure du possible, ne vous arrêtez pas. Si c’est fait, pour redémarrer en côte, le paillasson glissé sous une roue motrice vous sera encore d’une grande utilité.

Pensez à vérifier régulièrement l’adhérence en prenant soin de vérifier que vous ête seul sur la route.

Attention aux glissades !

Aie ! Malheur ! Vous n’avez pu éviter la glissade. Lâchez le frein, donc, et laissez faire. Le contrebraquage ne va pas servir à grand chose. Débrayez pour que les roues tournent à la même vitesse, et essayez, sans paniquer, de les placer dans le sens du dérapage en espérant qu’elles retrouvent de l’adhérence. Si c’est le cas, repassez la seconde, et lâchez délicatement l’embrayage pour reprendre les commandes, sans grand coup de volant.

Si vraiment la voiture se place à 45° par rapport à la route, appuyez sur la pédale de frein. Les roues vont se bloquer, et la voiture partir en tête-à-queue, mais en restant sur sa trajectoire (ça s’explique par la force d’inertie).  Elle va s’arrêter rapidement si vous ne roulez pas trop vite, et c’est la moins pire des solutions. Une fois stoppé, vous pourrez repartir calmement, plus fort de la triste expérience que vous aurez vécu.

Pour éviter ces dérapages, regardez toujours où vous voulez aller, et jamais où vous craignez d’aller. Et s’il faut choisir entre deux maux, préférez le fossé au poteau.

Neige et verglas

Il y a plusieurs types de neige et chacune a ses inconvénients. La neige sèche, poudreuse chérie des skieurs, tombe en voletant mais peut s’accrocher longtemps sur la route s’il fait froid, et former des congères, toujours dangereuses.
La neige humide, plus lourde, a une chute plus franche. Elle se tasse rapidement sur la route, et le trafic peut y creuser des ornières. Un coup de gel là-dessus et vous n’avez pas fini de patiner.
La neige mouillée, elle, est proche de la pluie. Elle est vite éliminée par le trafic, sauf si le sol est très froid. Là, elle se transforme en un redoutable tapis de glace.

Car le verglas est bien le pire ennemi de l’automobiliste. Que ce soient des pluies verglaçantes dues au sol froid, ou l’étonnant phénomène de la surfusion (la pluie tombe alors que la température est inférieure à zéro ; au moindre choc, l’eau gèle), il faut s’arrêter. Le verglas est rarement uniforme. Il s’agit souvent de plaques brillantes, pailletées, assez repérables si on y prête attention. Sachez que les plaques de verglas se forment principalement dans les endroits abrités du vent (sous les ponts, dans les sous-bois, etc.), où l’air ne peut chasser l’humidité. Il se forme entre +2 et –2°. 

Hormis les pneus à crampons qui sont de quelque efficacité, tous les autres équipements (pneus neige, chaînes) ne peuvent pas lutter contre le verglas. La meilleure des solutions demeure donc la vigilance.

Nos sociétés pressées et nos vies suroccupées ne savent plus faire avec les aléas du temps. Ces conditions extrêmes ne surviennent que quelques jours par an et il faut savoir s’adapter.

Alors, si le sol est trop glissant, renoncez à la voiture. Rentrez à pied, prenez les transports ou au besoin, dormez sur place. Vos collègues ont sans doute un canapé susceptible de vous accueillir, et une nuit d’hôtel coûte beaucoup moins cher qu’un accident de voiture.

Dernier mot pour les motards : ce conseil à l’attention des automobilistes est, pour vous, un impératif. Il est IMPOSSIBLE de conduire un deux-roues sur la neige.
 
 
 
 
 
 
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