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27 septembre 2021
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Maîtriser son comportement : l'alcool

Un conducteur qui a consommé de l’alcool est un conducteur fortement diminué. L’alcool agit sur l’organisme et réduit les capacités du conducteur bien avant que le taux de 0,5 g/l soit atteint.

Les effets

Les effets de l’alcool ne s’additionnent pas, mais se multiplient. La consommation d’alcool agit sur :

Les gestes 

  • mal coordonnés,
  • plus brutaux, moins précis, moins rapides,
  • troubles de l’équilibre.

Les perceptions

  • réduction du champ visuel (on voit moins bien sur les côtés),
  • troubles de l’audition,
  • allongement du temps de réaction,
  • mauvaise estimation des distances et des vitesses,
  • mauvaise perception des contrastes,
  • diminution des capacités de choix et de raisonnement,
  • plus grande sensibilité à l’éblouissement,
  • baisse de la vigilance,
  • augmentation du risque d’assoupissement.

Les attitudes

  • sous-estimation du danger entraînant une plus grande prise de risque,
  • surestimation de ses capacités alors que l’on est fortement diminué.

L’alcool et les médicaments

Certains médicaments augmentent dangereusement les effets de l’alcool (somnifères, tranquillisants…), et réciproquement, l’alcool peut augmenter de façon considérable les effets néfastes de certains médicaments.

L’alcool et l’ivresse

L’alcool est dangereux bien avant que le stade d’ivresse soit atteint. Avec un taux d’alcoolémie de 0,8 g par litre de sang, la personne a le plus souvent un comportement social tout à fait normal. Pourtant, avec ce taux d’alcoolémie, elle est très diminuée puisque le risque d’être tué dans un accident est déjà multiplié par 10.

L’absorption et l’élimination

L’alcool consommé traverse le tube digestif et se propage dans le sang pour atteindre le cerveau et le système nerveux. Il est éliminé essentiellement par le foie.
L’alcoolémie atteint son maximum environ une heure après l’absorption lorsque l’alcool est consommé au cours d’un repas, mais plus rapidement (15 à 30 minutes après l’absorption) lorsqu’on est à jeun.

Après avoir atteint son maximum, le taux d’alcoolémie baisse lentement, en moyenne de 0,10 à 0,15 g/litre de sang environ en une heure. Mais cette vitesse d’élimination peut varier d’un individu à l’autre. Deux heures sont nécessaires pour éliminer un verre.
Contrairement aux idées reçues, il n’existe aucune recette pour éliminer l’alcool plus rapidement ; ni le café salé, ni une cuillerée d’huile, ni un mélange avec de l’eau ne le permet.

Le dosage

Les verres servis dans les cafés et restaurants contiennent environ 10 g d’alcool pur.

  • un verre de bière à 5° 25 cl
  • un verre de vin à 12° 10 cl
  • un verre de whisky-soda ou de cognac à 40° 3 cl
  • un verre de pastis à 45° 2 cl (+ eau)

Attention : quand les boissons alcoolisées sont servies à domicile, les doses d’alcool, variables selon la taille des verres, peuvent être beaucoup plus importantes.

En moyenne, un verre fait monter le taux d’alcoolémie de 0,2 à 0,25 g/l de sang. Mais ce chiffre peut être nettement plus élevé chez une femme, une personne mince, un jeune ou une personne âgée. En outre, l’état de santé, l’alimentation, le tabagisme ou le stress peuvent augmenter le taux d’alcoolémie pour une consommation identique.

En règle générale, deux verres suffisent pour atteindre un taux d’alcoolémie de 0,5 g/l de sang.

Les solutions

Je prépare le voyage.
Je me repose avant le voyage.
Je fais une pause de 15 à 20 minutes au moins toutes les deux heures et dès que je suis fatigué.
Je bois régulièrement de l’eau.
Je mange léger et équilibré (j’évite les aliments trop gras ou trop sucrés).
J’utilise la climatisation et les systèmes d’aération.
Je passe fréquemment le volant à mon passager.
Je ne roule pas plus de six à huit heures en une journée.

La mesure de l’alcoolémie

L’alcoolémie est la quantité d’alcool présente dans 1 litre de sang. Elle se mesure en grammes d’alcool par litre de sang (prise de sang) ou en milligrammes d’alcool par litre d’air expiré (éthylomètre).

0,2 g/l de sang = 0,10 mg/l d’air expiré
0,5 g/l de sang = 0,25 mg/l d’air expiré
0,8 g/l de sang = 0,40 mg/l d’air expiré

Le dépistage

À tout moment, les forces de l’ordre peuvent m’arrêter pour procéder au dépistage de l’alcoolémie.
Ce dépistage est systématique en cas d’accident corporel ou d’infraction susceptible d’entraîner une suspension du permis.

Elles utilisent :

  • Un alcootest

L’alcootest est constitué d’un ballon dans lequel le conducteur souffle. L’alcool contenu dans l’air expiré traverse un tube qui contient un réactif de couleur jaune. Ce produit devient vert au contact de l’alcool. Si ce changement de couleur atteint le repère, le test est positif.

  • Un éthylotest

L’éthylotest est un appareil digital plus sophistiqué que l’alcootest. Il donne un résultat chiffré, exprimé en mg/l d’air expiré, mais pas suffisamment précis pour avoir valeur légale.

La mesure exacte

  • Un éthylomètre

Dans le cas d’un dépistage positif, la mesure exacte du taux d’alcoolémie est aussitôt effectuée par un éthylomètre. Cet appareil donne une mesure immédiate et précise du taux d’alcoolémie par analyse de l’air expiré.

  • Une prise de sang

Si le conducteur est dans l’incapacité de souffler dans l’éthylomètre (par exemple à cause de blessures), une analyse de sang est effectuée. Comme l’éthylomètre, elle donne une mesure précise et incontestable.
L’éthylomètre ou la prise de sang sont également utilisés si le conducteur refuse de subir le dépistage ou est en état d’ivresse manifeste.

Les sanctions

Dès que le taux d’alcoolémie atteint 0,5 g/litre de sang (0,2 g/l pour un conducteur de transport en commun), il est interdit de conduire.

Entre 0,5 g/l de sang (0,25 mg/l d’air expiré) et moins de 0,8 g/l de sang (0,4 mg/l d’air expiré) (dès 0,2 g/l de sang pour un conducteur de transport en commun) : contravention.
Amende forfaitaire de 135 euros, suspension du permis, retrait de 6 points sur le permis, immobilisation du véhicule.

À partir de 0,8 g/l de sang (0,4 mg/l d’air expiré) : délit.

Amende de 4 500 euros, emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans, rétention immédiate du permis, suspension, voire annulation du permis, retrait de 6 points sur le permis, travail d’intérêt général non rémunéré, peine de « jours-amende », immobilisation du véhicule, confiscation du véhicule dans certains cas, interdiction de conduire certains véhicules ne nécessitant pas de permis, obligation de suivre un stage payant. En cas de récidive, le conducteur peut encourir une amende de 9 000 euros, 4 ans de prison et une annulation du permis de conduire pendant 3 ans...

Pour ne pas qu’une sortie (discothèque, mariage…) se termine par un drame :

  • je ne bois pas d’alcool,
  • je me fais ramener par un conducteur qui n’a pas consommé de boisson alcoolisée,
  • je prends un véhicule de transport en commun (ou appelle un taxi),
  • je dors sur place.
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