La route Zérotracas
29 avril 2013
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Des radars contestés

Dans le cadre d'une opération lancée par l'association 40 Millions d'automobilistes, intitulée "Raconte moi ton radar", 67 000 conducteurs ont dressé la carte des radars automatisés les plus contestés.

La parole a été donnée aux conducteurs pour qu'ils témoignent des dysfonctionnements rencontrés sur la route. Une opération prise avec le plus grand sérieux précise Pierre Chasseray, Délégué Général de l'association :  «Il y avait un risque qu'ils se défoulent et s'emportent. Cela n'a pas du tout été le cas. Nous avons obtenu des témoignages de qualité. Nous les publions tels qu'ils sont".

Sans pour autant être des "antiradaristes", la plupart des conducteurs vivent cependant mal l'installation de certains radars. En effet, des appareils sont, par exemple, installés sur des portions de routes où la vitesse est soudain réduite sur seulement quelques mètres ou encore dans des descentes. D'autres, cachés ou positionnés juste à l'entrée des agglomérations, sont considérés comme de véritables "pompes à fric", selon la formule utilisées par les personnes interrogées.

Malgré les critiques, les usagers de la route savent que les radars sont avant tout un moyen de réduire les risques. Mais la tendance s'est inversée ces derniers mois : "Un an après les premiers radars, les deux tiers des Français y étaient favorables. Désormais (…) Ils sont 85 % à y être opposés. Pour qu'une règle soit respectée, elle doit être acceptée" ajoute Pierre Chasseray.

Pour que cette politique cesse d'être critiquée, l'association prône plus de cohérence au travers d'un audit portant sur l'installation des radars mais également sur les vitesses autorisées, qui varient parfois trop sur un même tronçon. Sept propositions ont été présentées pour améliorer la réglementation.

Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a réagi ce lundi 29 avril 2013, sur RTL suite à ces résultats : "Il y a 66% de morts en moins à proximité des radars, donc je ne faiblirai pas, je ne baisserai pas la garde. On peut s'adresser à la commission nationale de sécurité routière si on estime qu'il y a un abus. Je regarderai avec intérêt les propositions qui aujourd'hui sont faites, mais nous ne pouvons pas baisser la garde".

"Les radars sauvent des vies. S'il y a ici ou là un radar qui serait inutile, pourquoi pas, mais attention à ce débat", a ajouté le ministre. "Je me suis fixé pour les années qui viennent de passer de 4 000 à 2 000 morts d'ici à 2020, grâce notamment à la limitation de la vitesse" conclut-il.

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